Industar N-61 2.8/52 la bonne surprise dans mon armoire.

Alors que je cherchais activement un bon plan pour une optique Canon 50mm f/0.95 aussi appelée « dream lens » pour son bokeh unique, je me suis souvenu que je n’avais jamais vraiment pu tester le potentiel offert par les vieux objectifs L39 récupérés au fil des brocantes/craquages sur ebay, car je n’avais toujours pas acheté d’adaptateur L39>M pour monter ces antiquités sur mon Leica m9-p.


Quelques clics sur amazon pour trouver un adaptateur qui répondra parfaitement à mes besoins et qui en plus me permettra de conserver le cadre 50mm dans mon viseur combleront cette lacune.
Dès la réception de l’adaptateur, je décide de monter mon Industar N-61 2.8/52 fabriqué (d’après le numéro de série) en Ukraine en 1986 et qui était vendu avec le premier Zorki 4 d’occasion sur lequel j’avais craqué il y a quelques années pour une cinquantaine d’euros sur le net.

L’état cosmétique et mécanique de mon Industar N-61 n’est pas terrible : la lentille frontale comporte pas mal de micro-rayures, le canon est rayé de partout en plus d’être déformé sur l’avant, la bague de mise au point est un peu trop souple en plus d’avoir un peu de jeu, mais celle d’ouverture semble faire son travail correctement. Bref, il n’y a plus qu’à sortir shooter et voir ce qu’il est possible d’en tirer à pleine ouverture.

Après une petite sortie dans Strasbourg avec les petits frères et quelques « clichés tests », direction le pc et lightroom pour développer les RAW et… SURPRISE ! À pleine ouverture (f/2.8) l’objectif offre un superbe bokeh avec une signature très particulière qui me plait énormément, le tout avec une quasi absence d’aberration chromatique et un vignetage très contenu !


Et pour les plus curieux, voici quelques photos sans intérêts autres que de vous permettre de vous faire une idée du rendu (moyen) quand on quitte la pleine ouverture, ainsi que de constater le flare important procuré par ce 50mm  :

Alors oui, ça manque cruellement de piqué même en fermant à f/8 et plus, le rendu des couleurs est loin d’être parfait, et il est très difficile de faire une mise au point précise à cause d’une bague de MAP capricieuse, mais je suis vraiment tombé sous le charme du rendu très particulier qu’offre cet objectif à pleine ouverture. Il ne remplacera jamais mon Zeiss Planar T 2/50 (que je préfère même au fameux Summicron à PO) mais j’ai tout de même en tête quelques idées de shooting où je pourrai le ressortir afin d’exploiter son rendu particulier en conditions réelles.

Il faut aussi savoir qu’avec les objectifs soviétiques comme l’Industar N-61 2.8/52 présenté ici, le rendu est très variable d’une pièce à l’autre, mais à 20€ à peine je ne peux que vous conseiller de tenter l’expérience, d’autant plus si vous possédez un boitier numérique plein format type Leica M ou Sony Alpha 7 (attention au crop factor pour les aps-c) !

Sachant qu’il existe des adaptateurs pour presque toutes les montures existantes, ne vous privez pas, vous risquez d’avoir une très bonne surprise à l’arrivée !
 

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